Le secteur agroalimentaire demande des mesures supplémentaires
En réponse à la crise énergétique, à l'augmentation des coûts de la main-d'œuvre et à la défaillance de la chaîne d'approvisionnement, le gouvernement a approuvé un certain nombre de mesures visant à soutenir les producteurs de denrées alimentaires. Toutefois, il faudra faire davantage pour garantir la production et l'approvisionnement en denrées alimentaires cet hiver.
Le secteur alimentaire sous forte pression
Le secteur agroalimentaire belge est confronté à un hiver chaud. Pas littéralement, car les prix de l'énergie s'envolent. Mais au sens figuré, car ce ne sont pas les sujets brûlants qui manquent actuellement. Et les défis ne se comptent pas sur les doigts d'une main : les prix de l'énergie et des matières premières ont explosé, les coûts de la main-d'œuvre suivent la même tendance à la hausse et les produits essentiels sont de plus en plus difficiles à obtenir (engrais, CO2, mais aussi emballages et pièces de rechange). De plus en plus d'entreprises se demandent discrètement si elles ne feraient pas mieux d'arrêter temporairement la production au lieu de continuer à produire à perte.
Les mesures ne suffiront pas
Entre-temps, le gouvernement a décidé de considérer le secteur agroalimentaire comme un secteur essentiel aux fins de l'approvisionnement en énergie et de réduire temporairement et partiellement les droits d'accises sur l'énergie. Pour les organisations d'Agrofront (Boerenbond, ABS, FWA), Fevia et BABM, cela ne suffira pas à assurer la production alimentaire cet hiver. En l'absence de mesures supplémentaires, les ruptures dans la chaîne alimentaire à forte intensité d'énergie et de main-d'œuvre sont menacées et le potentiel de production sera compromis à court et moyen terme.
Un paquet d'exigences plus large
Pour le secteur agroalimentaire, la disponibilité et le caractère abordable de l'énergie et des engrais sont cruciaux, ce qui, selon les fédérations, sera compromis sans mesures supplémentaires. Ils appellent également à soutenir les investissements dans l'efficacité énergétique et la transition vers les énergies vertes. Enfin, les producteurs doivent également conserver les liquidités nécessaires pour continuer à payer les factures élevées.
La production alimentaire hivernale sera-t-elle correcte?
Sans soutien supplémentaire, le secteur voit les choses en noir. Les maillons de la chaîne alimentaire sont actuellement soumis à de fortes pressions. Si cette tension commence à se traduire par des ruptures, les produits alimentaires produits localement deviendront plus rares et donc plus chers. En période d'inflation élevée, personne ne veut que...
